Les chevaux sont des animaux dont il est primordial de prendre soin puisqu’ils peuvent être sujets à de nombreux maux. La fourbure fait partie de ces derniers. C’est un mal qui empêche ces animaux d’être au mieux de leur forme. Par quelle manière est-il possible de soigner la fourbure du cheval ? La réponse est à découvrir dans les lignes à suivre.

Qu’est-ce que la fourbure chez le cheval ?

La fourbure qui survient chez le cheval est en réalité une réaction inflammatoire qui prend place au niveau de son pied. Une telle inflammation locale se reconnaît par la perte totale d’adhérence entre le podophylle et le kéraphylle. Une telle perte de connexion cause des lésions nécrosiques et provoque par la même occasion une séparation entre la phalange ainsi que la boîte cornée.

Par conséquent, la force de traction qu’exerce le tendon fléchisseur profond sur la 3^e phalange est susceptible de faire basculer la phalange hors de son axe d’origine. Il peut s’ensuivre un perçage de la sole par la 3^e phalange. Les études ayant été réalisées sur une telle affection en permis de lui attribuer 2 atteintes principales.

La première atteinte peut être de nature vasculaire. Cela implique alors que la fourbure chez le cheval cause un arrêt de la vascularisation ou encore la formation d’un œdème. Dans le langage plus simple, les experts disent qu’il y a absence d’apport en dioxygène au sein des tissus.

La 2^e atteinte peut être de nature enzymatique. Cela veut tout simplement signifier que la fourbure dont souffre le cheval provoque un accroissement de l’activité enzymatique, ce qui induit la détérioration des membranes lamellaires. Sur le plan enzymatique, il est possible d’affirmer que la naissance de la fourbure du cheval provoque une surproduction de molécules inflammatoires.

Quels sont les symptômes de la fourbure chez le cheval ?

De nombreuses manifestations permettent de déceler la présence de la fourbure chez le cheval. Cependant, il est nécessaire que vous prêtiez attention à votre animal pour pouvoir y parvenir. Lorsqu’une telle affection survient chez le cheval, la plupart du temps, ce sont ses membres antérieurs qui sont atteints. Toutefois, il a déjà été observé de la fourbure au niveau des 4 membres d’un cheval.

Il s’agit là de cas très rares. Ainsi, lorsque votre cheval est atteint de fourbure, il aura tendance à piétiner ou à déverser tout son poids vers l’arrière dans l’objectif d’apporter du soulagement à ses membres antérieurs. Cela lui permet par conséquent de prendre une position campée. Un tel positionnement est très caractéristique. Il vous sera donc facile de le reconnaître.

Lorsque votre cheval est couché et qu’il refuse de tendre les membres ou encore qu’il refuse d’avancer, comprenez qu’ils souffrent de fourbure. Retenez également que les douleurs causées par un tel mal sont évidentes et très importantes.

Le bestiau ne manquera donc pas de l’exprimer par le biais d’un abattement. Celui-ci peut également être sujet à une tachycardie. C’est le terme employé par les vétérinaires pour désigner l’augmentation des battements de cœur de l’animal. La fourbure d’un cheval peut être reconnue grâce à une inflammation locale au niveau des pieds.

Quelles sont les causes de la fourbure chez le cheval ?

Les diverses études ont démontré que des causes de différentes natures peuvent être à l’origine de la fourbure chez le cheval. Au nombre de celles-ci, il peut être mis en avant les causes :

• Alimentaire : en effet, une trop grande quantité de glucides peut être à la base de la fourbure chez l’animal. La consommation d’herbe très riche au moment de la pâture est susceptible de causer le mal.
• Endotexémiques : celles-ci sont en rapport avec l’apparition répétitive d’une inflammation du péritoine.
• Endocriniennes 
• Liées à une trop grande activité ou encore une surcharge

Comment détecter la fourbure chez le cheval ?

De nombreuses méthodes peuvent être mises en œuvre pour détecter la fourbure chez le cheval. Celles-ci sont regroupées en 3 grandes familles. Il existe entre autres la catégorie des techniques de détection clinique, celles réalisées par imagerie sans oublier le test de pression en pince.

La méthode de diagnostic clinique d’un cheval fourbu est décrite un peu plus haut. Cette méthode permet de détecter les inflammations qui surviennent au pied du cheval. La technique de détection par imagerie consiste à réaliser une radio des pieds de l’animal.

Pour que cela soit fait dans les bonnes conditions, un clou est utilisé tel un repère sur la paroi en pince. Ce n’est que par la suite que l’inclinaison de la 3^e phalange est vérifiée. En réalité, la paroi et la 3^e phalange du cheval sont censés être parallèles.

Grâce à l’imagerie réalisée, il est tout à fait possible de procéder à la détermination du degré de basculement ainsi que de celui de rotation de la phalange. Dans certains cas, il peut arriver qu’il n’y ait aucune inclinaison.

Le test de pression en pince révèle la présence de fourbures lorsque le cheval qui le subit ressent des douleurs.

Comment soigner la fourbure chez le cheval ?

La fourbure qui survient chez le cheval peut être traitée et soignée de diverses façons. Lorsque les causes d’une telle affection sont d’origine alimentaire, les experts procèdent à la vidange de l’estomac.

Cela est fait surtout dans le cas où l’animal a consommé en excès l’aliment qui est à l’origine de son mal. Dès que la vidange est faite, les spécialistes appliquent à l’animal de la paraffine et du charbon à l’aide d’une sonde.

S’il arrive que le cheval consomme de l’herbe un peu trop riche au moment du pâturage, il est mis au régime. Certains experts préconisent même de réduire l’espacement des accès de ce dernier à l’herbe.

Dans le cas où la fourbure de votre cheval est d’origine endotoxémique, il est pratiqué une fluidothérapie couplée à une antibiothérapie et le tout est renforcé par un traitement en anti-inflammatoire. Au cours de la période de traitements, il est déconseillé de procurer au cheval des glucocorticoïdes puisque cela peut empirer son cas.

Lorsque l’animal est en phase chronique, les experts ont recourt à l’adaptation d’une ferrure orthopédique. Celle-ci a pour rôle de réduire la pression exercée à l’intérieur du pied de l’animal.